Le principe de ne pas délaisser le cœur

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mercredi 15 novembre 2017

Le principe de ne pas délaisser le cœur


حَدَّثَنَا أَبُو الْيَمَانِ أَخْبَرَنَا شُعَيْبٌ عَنْ الزُّهْرِيِّ قَالَ أَخْبَرَنِي عُرْوَةُ بْنُ الزُّبَيْرِ أَنَّ حَكِيمَ بْنَ حِزَامٍ أَخْبَرَهُ أَنَّهُ قَالَ يَا رَسُولَ اللَّهِ أَرَأَيْتَ أُمُورًا كُنْتُ أَتَحَنَّثُ أَوْ أَتَحَنَّتُ بِهَا فِي الْجَاهِلِيَّةِ مِنْ صِلَةٍ وَعَتَاقَةٍ وَصَدَقَةٍ هَلْ لِي فِيهَا أَجْرٌ قَالَ حَكِيمٌ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ أَسْلَمْتَ عَلَى مَا سَلَفَ لَكَ مِنْ خَيْرٍ

Hakîm b. Hizâm  (ra) raconte : « J’ai dit : Ô Envoyé d’Allah, pendant la période de l’ignorance il y a du bien que j’ai fais au nom de la servitude tels que donner l’aumône, affranchir des esclaves, rendre visite aux proches ; vais-je recevoir des bonnes actions de ceux-ci ? » Le Prophète me répondit ainsi : « De toute façon, tu es devenu Musulman grâce aux biens que tu as fait auparavant. » (Boukhari, Zakât 24, Buyû‘100, 12, Adab 16; Muslim, Iman 194-196)

La curiosité de Hakîm b. Hizam nous montre qu’à la suite d’avoir compris l’objectif essentiel que l’Islam veut construire dans l’homme, il avait remarqué avoir pris cet objectif dans ses priorités durant sa vie avant même d’être devenu Musulman. « Étant donné que dans le passé il avait fait de nombreuses œuvres dans le but de ne pas délaisser le cœur, allaient-elles être vues méritoires par Allah ? »

Cette question posée par le neveu de Khadija (ra), a attiré mon attention depuis la première fois que je l’ai lue. La curiosité naïve présente dans la question et la réponse donnée, nous montre certainement les indices des objectifs principaux que l’Islam attend de l’homme. Et, lorsque j’essaye de comprendre la question et la réponse ensemble, je peux dire que je remarque en moi-même le commencement d’un questionnement inquiet : Si c’est toutes les actions faites avec une base de bonnes intentions qui rapprochent l’homme à l’Islam et qui permettent de faire un pas, par contre lorsqu’elles sont incomplètes celles-ci peuvent-elles s’éloigner d’être l’Islam ?

Je vais commencer pas à pas notre voyage de réflexion avec le processus de la compréhension dans mon horizon de la réponse de notre Prophète (saw) ainsi que la question.

La curiosité de Hakîm b. Hizam nous montre qu’à la suite d’avoir compris l’objectif essentiel que l’Islam veut construire dans l’homme, il avait remarqué avoir pris dans ses priorités cet objectif durant sa vie avant même d’être devenu Musulman. « Étant donné que dans le passé il avait fait de nombreuses œuvres dans le but de ne pas délaisser le cœur, allaient-elles être vues méritoires par Allah ? » Je crois que cette valeureuse recherche était à la quête de la réponse Allah a-t-Il aimé ou a-t-Il trouvé ceci méritoire ?

Quant à la réponse du Prophète (saw), elle nous raconte que celui qui recherche le bien dans ses actes, les personnes ne négligeant pas autrui, les efforts et les quêtes faites au nom d’embellir la vie vont trouver contrepartie à la mesure des intentions. Ce qui fait trouver la voie et ce qui fait obtenir l’aide d’Allah,  c’est en fait le fait que le voyageur ne perd pas sa route.

Ces paroles du Prophète (saw) nous font rappeler que le bien et l’effort sauvant le cœur de tomber fatigué vont trouver leurs valeurs auprès d’Allah. Par ailleurs, elles nous rappellent également que nous pouvons nous purifier avec la moral au visage tourné vers autrui, dans ce monde nous pouvons ressentir la sérénité d’être la cause de joie et grâce à ceux-ci nous pouvons attirer l’attention du Seigneur envers nous. La réponse donnée a une signification telle que «  À partir du moment où tu donnes de l’importance à vivre sans oublier les cœurs, tu verras de l’importance de ton Créateur. »

« Nous sommes plus près de Lui que sa veine jugulaire » (Sourate Qaf 50/16) cet ordre est rempli d’indices indiquant la voix de notre conscience et lorsque nous marchons avec notre intérieur pouvant entendre cette voix,  nous pouvons accroître notre proximité avec le Seigneur ce qui signifie l’appel à la délivrance.

« Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. » (Al-Maida 5/32) cet ordre ainsi que la réponse du Prophète (saw) nous font rappeler que la délivrance, le jour où je vais être tenu par la main est proche du moment que je ne passe pas devant la personne en face sans m’en préoccuper alors que j’ai vu sa blessure.

La possibilité d’atteindre les voies de la sérénité apparaît avec la personne suivant les pas d’une vie de croyant avec son état et son comportement et, avec l’Islam voulant faire gagner « la conscience de la clairvoyance. » Et, si un Musulman voyant sa trajectoire comme la plus correcte et ne se remettant pas en question tombe loin de sa conscience qui est proche de la voix d’Allah ! Doit-il être certain que son état de Musulman va l’embellir ? Est-il suffisant de pouvoir dire je suis Musulman et d’être un membre d’une famille Musulmane ! 

Ce hadith racontant ce que doit être le problème du Musulman, nous fait rappeler la supériorité de pouvoir réfléchir avec le principe de « ne pas délaisser le cœur » afin de nous retrouver et, de remarquer ce qui est « bien. » C’est-à-dire le détail déterminant la place de l’action auprès d’Allah.

Je pense qu’être croyant c’est être un homme en quête. C’est-à-dire pouvoir atteindre les actions pieuses. Chercher quoi ? En faisant remarquer à l’homme ce qu’il a oublié, en ne délaissant pas le fait que nous avons peut-être aussi des oublis, tout en ouvrant nos perceptions ; sans penser que c’est nous qui sachons et qui faisons toutes choses au mieux, en sachant que nous pouvons apprendre de toute personne, tout en sachant par contre que nous allons être proche de la réalité avec une telle recherche d’apprentissage ; même si les différents types de tristesse ou de maux nous trouvent, si je peux prendre en écoutant et si je peux faire en aidant autrui, lorsque je fais un peu plus attention, je peux me rapprocher de l’entente de la voix du Tout Miséricordieux m’empêchant de m’étouffer en moi-même.

Lorsque nous relisons à nouveau le Hadith, l’effort de celui qui pose la question et la réponse donnée, sans limiter ses sens, nous fait rappeler la vérité que celui qui néglige pas le cœur des autres est/sera sous l’attention d’Allah.

Ne pas tomber dans des questions peu importantes pour faire du bien, en essayant d’apprendre et de comprendre l’homme sans le juger ni l’exclure, s’approprier des objectifs de vie, va apporter du bien à nos cœurs. En effet, tous nos efforts, ayant pour signification d’embellir notre Islam, ne sont-ils pas dans le domaine des œuvres pieuses ? 

Ce hadith racontant ce que doit être le problème du Musulman, nous fait rappeler la supériorité de pouvoir réfléchir avec le principe de « ne pas délaisser le cœur » afin de nous retrouver et, de remarquer ce qui est « bien. » C’est-à-dire le détail déterminant la place de l’action auprès d’Allah. Il exprime certainement que nos vies courtes à vivre dans le monde, vont abonder avec nos comportements donnant de l’importance et de l’attention avec une conscience d’estime à autrui. Je crois que notre effort à être croyant va prendre route avec la sensibilité de ne pas délaisser le cœur.

قَلَ رسول الله (صلى الله عليه و سلم ) : " كُلُّ مُسْكِرٍ خَمْرٌ , وَ كُلُّ مُسْكِرٍ حَرَامٌ , وَ مَنْ شَرِبَ الخَمْرَ فِي الدُّنْيَا فَمَاتَ وَهُوَ يُدْمِنُهَا , لَمْ يَتُبْ , لَمْ يَشْرَجْهَ فِي الآخِرَةِ. "
Le Messager d’Allah (saw) a dit :

“Tout ce qui enivre est une boisson alcoolisée et tout ce qui enivre est illicite. Celui qui boit de l’alcool en ce monde puis meurt en état de dépendance sans se repentir n’en boira pas dans l’au-delà.”

Sahih Muslim, Livre des boissons, Hadith 5218