Le silence de l’Envoyé (saw) face aux tourments de la Patience de Yaqoub (as)

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jeudi 27 juillet 2017

Le silence de l’Envoyé (saw) face aux tourments de la Patience de Yaqoub (as)

Le nom de Yaqoub (as) est la sève âcre de la patience de toute une vie. Quelques années plus tard, au premier arrêt de l’hégire, dans la grotte, alors qu’ils étaient seuls et sans protection, Allah mit dans le cœur de Son Messager (saw) le noyau de son enseignement en lui faisant dire à son compagnon « Lâ tahzan... »

Yaqoub (as) est face à des vacarmes vides, un silence plein. Ses paroles sont le son des ailes de patience battantes dans la poitrine du silence. Elles sont le murmure de la source rafraîchissant les paniques fiévreuses. 

Chaque fois qu’il remarque avoir été trompé Yaqoub (as) dit « votre ego vous a joué un tour. » Puis, il dit « Il me faut patienter avec une belle patience » et il se tait. Il fait présurer ses poèmes avec son silence. Il sait « qu’il y a une victoire grandissante de défaite en défaite. »  Il fait grandir des printemps de bonnes nouvelles dans sa poitrine tourmentée. Il est certain « qu’il y a un destin au-dessus du destin. » [Sezai Karakoç, “Sürgün Ülkeden Başkentler Başkentine”]

Il se tient tel un phare face aux vagues mortelles dans lesquelles se noie le cœur de l’homme. Il devient  un abri face aux mauvais vents refroidissant les âmes, brûlant les cœurs. Le souvenir de Yaqoub (as) se sait comme étant l’espoir attendant aux côtés du puits du monde. 

Le nom de Yaqoub (as) est la sève âcre de la patience de toute une vie. Quelques années plus tard, au premier arrêt de l’Hégire, dans la grotte, alors qu’ils étaient seuls et sans protection, Allah mit dans le cœur de Son Messager (saw) le noyau de son enseignement en lui faisant dire à son compagnon « Lâ tahzan... » Le souvenir de Yaqoub (as) dans le cœur de l’Envoyé (saw) qui a goûté à « Bien sûr qu’Allah est avec nous » est le réconfort de l’orphelinage du monde. (Tawba, 40)

Allah, attend son serviteur comme Yaqoub (as) attendait son Youssouf (as) ; il prend sa leçon ainsi, avec « le meilleur des récits » le Prophète. À chaque endroit où tombe son serviteur, Il tend Sa main de puissance Allah Le Saint. À chaque puits où il se perd, Il se penche avec Sa miséricorde Allah Le Tout-Miséricordieux. À chaque souffle où il s’éloigne, Il redonne de l’espoir Allah Le Tout-Clément.

Quant au serviteur, il sait qu’il est recherché, c’est ainsi qu’il retrouve du réconfort, c’est ainsi qu’il se libère de sa honte, c’est ainsi qu’il jette la honte lourde qu’il a sur lui. C’est ainsi qu’il s’agrippe au mur du puits du monde. C’est ainsi qu’il donne des ailes à son amour entre ses mains. C’est ainsi qu’il s’accroche aux bouts des branches de l’espoir.

Le silence de Yaqoub (as) descend vers leur cœur tel un murmure : « Rien n’est tel qu’il parait être. A la fin des douleurs se cachent des bonnes nouvelles. Chaque blessure a un lendemain. La fin de la nuit est le matin. À côté de la difficulté, il y a de la facilité. Le caractère de la vérité ressort tôt ou tard. » 

Les versets s’écoulant de la bouche de l’Envoyé, les espoirs attachés à son souffle, les réconforts se ravivant avec sa voix, se cristallisent à la fin de la longue attente de Yaqoub (as). Les chevaliers de la vérité se préparent à la famine de La Mecque. Les croyants jetés au puits avec le boycott, voient dans la chemise du monde la bonne nouvelle cachée de Youssouf (as). Le silence de Yaqoub (as) descend vers leur cœur tel un murmure : « Rien n’est tel qu’il parait être. A la fin des douleurs se cachent des bonnes nouvelles. Chaque blessure a un lendemain. La fin de la nuit est le matin. À côté de la difficulté, il y a de la facilité. Le caractère de la vérité ressort tôt ou tard. » 

Le souvenir de Yaqoub (as) se tient à côté des années difficiles de La Mecque tout en étant une lampe à espoir. Désormais, aux yeux de ceux qui méritaient l’attente de Yaqoub (as), la défaite des puissants avait commencé. Les flammes de la peur avaient enveloppé le cœur des tirants. Les mains de ceux qui ont ensanglanté la chemise de l’espoir vont être brisées. Les mains de ceux qui ont tendu la main à la chemise de la vertu vont être asséchées.

Lui, Allah qui nous annonce ses paroles de la bouche de son serviteur Yaqoub (as). Il se baisse à côté de Yaqoub (as) vers notre puits du monde. Il nous fait espérer à l’espoir de Yaqoub (as). Il aligne à nos respirations les paroles s’enjolivant durant l’attente de Yaqoub (as) : «  Et, je sais de la part d’Allah, ce que vous ne savez pas... » (Youssouf, 86)

Afin que nous connaissions Allah tel que Yaqoub (as) connaît Allah. Afin que nous sachions à travers l’attente de Youssouf (as) par Yaqoub (as) qu’Allah n’a jamais coupé son espoir de nous.

Nous nous tairons avec espoir sur ces paroles... « Moi, je dis mon épuisement et ma tristesse uniquement à Allah... »

 
قَلَ رسول الله (صلى الله عليه و سلم ) : " كُلُّ مُسْكِرٍ خَمْرٌ , وَ كُلُّ مُسْكِرٍ حَرَامٌ , وَ مَنْ شَرِبَ الخَمْرَ فِي الدُّنْيَا فَمَاتَ وَهُوَ يُدْمِنُهَا , لَمْ يَتُبْ , لَمْ يَشْرَجْهَ فِي الآخِرَةِ. "
Le Messager d’Allah (saw) a dit :

“Tout ce qui enivre est une boisson alcoolisée et tout ce qui enivre est illicite. Celui qui boit de l’alcool en ce monde puis meurt en état de dépendance sans se repentir n’en boira pas dans l’au-delà.”

Sahih Muslim, Livre des boissons, Hadith 5218