L’épée de Dieu, Khalid b. Walid (ra)

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mardi 12 juillet 2016

L’épée de Dieu, Khalid b. Walid (ra)

« Au nom de Dieu, Le Miséricordieux, Le Tout Miséricordieux. 

Je suis vraiment stupéfait de te voir tourner le dos et t’éloigner de l’Islam. Qu’est-ce qu’il est étrange qu’un homme aussi intelligent que toi ne reconnaisse pas une religion telle que l’Islam ! L’Envoyé de Dieu demanda « Où est Khalid ? », je lui répondis « Allah nous l’amènera ». C’est alors que le Prophète (saw) dit : « Qu’est-ce qu’il est bizarre qu’un homme tel que lui ne reconnaisse pas l’Islam ! Si seulement il avait montré son héroïsme du côté des Musulmans et face aux polythéistes, ça aurait été tellement de bon augure pour lui. Et, on l’aurait préféré aux autres. » Mon frère, tu as raté de multiples bonnes opportunités, maintenant ne rate pas l’opportunité qui t’attend. »

Des fois, avant de raconter les fils il faut raconter les pères. Car, avant Khalid (ra) c’est l’ombre de Walid qui est tombé au monde. C’était un riche commerçant attaché aux idoles et aux coutumes. Il faisait partie des Bani Mahzoun. Il était nommé en tant qu’ « Idlou Quraysh / l’équivalent des Quraysh » car, une année lui et une année tous les Qurayshites ensemble changaient le tissus de la Kaaba. A lui seul, il était égal à tous les Qurayshites. Il avait de la volonté. Par exemple, pendant la période de la jahiliya, il s’était interdit de boire du vin, il enlevait ses chaussures à l’entrée de la Kaaba. Par contre, sa volonté n’a pas suffi à ôter les vêtements de l’association (shirk). Il a quitté le monde avant même de pouvoir répondre à l’appel de Muhammad, en tant que mentor des Quraysh.

La tribu des Bani Mahzoun était au centre de la force militaire des Quraysh. La troupe des cavaliers était sous leur responsabilité. Khalid (ra) a appris à monter à cheval, à utiliser l’arc, les flèches, la lance, le bouclier et l’épée avec eux. Pendant la foire d’Oukaz, il a vaincu ses semblables.  Omar (ra) a aussi fait  partie des jeunes qu’il a vaincus.

La bataille de Badr a été une catastrophe pour les Banu Mahzoun. Vingt-quatre personnes sont mortes et dix personnes de la tribu sont tombées prisonniers. Un des prisonniers était son frère portant le nom de son père Walid. Suite à la guerre, Khalid venant à Médine avec son autre frère Hisham, sauva son frère de la captivité en payant sa rançon. Par contre, il n’a pu le ramener à La Mecque. Walid, décidant de devenir Musulman, s’enfuit en laissant ses frères sur la route. Khalid, le poursuivit, l’attrapa à Médine et, l’emporta à La Mecque pour l’emprisonner. Mais, Walid trouva le chemin pour s’enfuir. Car, il avait gouté à la liberté aux côtés de l’Envoyé de Dieu. Le Prophète (saw) l’envoya à La Mecque pour sauver Ayyash b. Rebîa et Salama b. Hisham qui étaient prisonniers entre les mains des idolâtres. Ainsi, Walid n’a pas gouté à la liberté tout seul mais, il a également fait gouter la liberté.

A chaque tir de flèche, il faisait résonner Ouhoud en criant « Moi, je suis Abou Soulayman ! ». Lorsqu’il comprit l’importance de la colline d’Aynayn, il pensa que pour frapper les Musulmans par le dos il fallait dominer cette colline. C’est pourquoi, au début de la bataille, il a attaqué à plusieurs reprises la colline d’Aynayn mais, à chaque fois, face à la défense des archers il fut dans l’obligation de se retirer avec ses chevaliers. A un moment, Dirar b. Khattab voyant que la colline s’était vidée avertit Khalid (ra) en criant « Abou Soulayman ! Regardes derrière toi ! », Khalid (ra) voyant que les archers avaient quitté la colline passa à l’attaque avec joie vers cette direction. Abdoullah b. Joubayr et dix Musulmans qui étaient sous son ordre sont tombés martyrs là-bas. Et les Musulmans attaqués dans le dos défaits.

Lors de la bataille de Khandaq, Khalid (ra) était le commandant de la troupe des chevaliers de l’armée Qurayshite de dix mille soldats commandés par Abou Soufyan. Dans cette guerre nommée également la guerre d’Ahzab les tribus Arabes Quraysh, Bani Gatafan, Fazâra, Bani Ashja, Bani Soulaym, Bani Mourra, Kinâna et Sakif ainsi que les tribus juives Bani Nadîr et Bani Kourayza se sont alliés contre le Prophète (saw), cette troupe a été reflétée dans le nom de la Sourate 33 « Al-Ahzab / Les Coalisés ». Cette alliance du mal a été impuissante face aux tranchées. Malgré que les forces de Khalid aient tenté une forte attaque jusqu’au milieu de la nuit au niveau de la tente du Prophète (saw), ils n’ont pu obtenir de résultat. Lors de la retraite à La Mecque, le devoir de garder en sécurité l’arrière de l’armée des Qurayshites a été donné à Amr b. As (ra) et à Khalid b. Walid (ra).

A la sixième année de l’hégire une autre colline est rentrée dans la vie de Khalid (ra). Alors que l’Envoyé de Dieu (saw) et les Musulmans étaient venus à Houdaybiya afin d’accomplir l’Omra (petit pèlerinage), les Qurayshites ne voulant pas les faire entrer à La Mecque, la colline de Gamîm était devenu un lieu de conspiration où ils avaient installé une troupe de deux cents chevaliers sous le commandement de Khalid b. Walid (ra). Khalid n’observait pas le paysage mais les Musulmans priant la prière de Dhohr derrière le Prophète (saw). Ce n’était pas possible d’attaquer par surprise. Ils étaient en état d’adoration, sans protection. Par contre, leurs attitudes ne les montraient pas du tout ainsi. Ils avaient l’air sûr d’eux-mêmes. Khalid (ra) ressenti un doute. Il déclara des années plus tard, alors qu’il partageait ce moment, qu’il avait ressenti « être à un endroit qu’il ne fallait pas ». Il dit à ses soldats qu’il avait retardé l’attaque à une autre prière. Plus tard, il regretta cette décision et dit « ils étaient sans protection, si seulement on aurait attaqué. On aurait tué une partie d’eux. Mais, de toute façon le temps d’une autre prière, qu’ils aiment plus que leur vie et leurs enfants, va venir. »

Khalid (ra) attendit difficilement jusqu’à la prière de ‘Asr. Mais que ce passe-t-il ? « Le Prophète Muhammad (saw) fit prier la prière de la peur (Salatou’l-Khawf) à ses compagnons. Ressentons cette scène à travers les mots de Khalid (ra) : « … Il avait ressenti ce que nous cachions en nous et il a fait prier la prière de ‘Asr à la manière de la prière de la peur. C’est alors que la vérité s’est éclaircie pour moi : Je me suis dit « Cet homme est protégé ! » »[1] Khalid (ra) n’a ainsi pas attaqué les Musulmans de par cette situation où le feu de l’incroyance s’est éteint d’un coup. Par contre, les Qurayshites n’ont tout de même pas donné l’autorisation aux Musulmans d’entrer à La Mecque pour l’Omra, le Prophète (saw) n’a pu entrer à La Mecque. Il est retourné de Houdaybiya avec un accord, cet accord qui était la clef de la conquête évidente/Fath-i Moubîn.[2] Même si les Musulmans n’ont pu cette année visiter la Kaaba, l’année suivante quand ils reviendront pour l’Omra, les Quraysh devront évacuer La Mecque pendant trois jours. Ceux qui se réfugieront à La Mecque ne seront pas rendus à Médine mais, ceux qui se réfugieront à Médine seront rendus à La Mecque. Les autres tribus étaient libres de faire des ententes avec le côté qu’ils voulaient. Cet accord d’une durée de dix ans apparaissait être aux intérêts des Qurayshites, ils étaient dans une ambiance de victoire. Alors qu’à Houdaybiya le cœur de Khalid avait été conquis. Le cœur de Khalid (ra), celui qui allait être le commandant de dizaines de conquêtes de l’Islam. Malgré qu’il ne s’était pas converti à l’Islam, Khalid (ra) avait été troublé, il se disait à lui-même « Qu’est-ce qu’il me reste ? Où est-ce que je vais ? A Najashi ? Lui aussi s’est attaché à Mohammad (saw). Ses compagnons sont en sécurité à ses côtés.

Mais se défaire de ses habitudes n’est pas facile. Lorsque l’Envoyé d’Allah (saw) vint à La Mecque pour l’Omratou’l-kaza / rattrapage du petit pèlerinage, Khalid (ra) quitta La Mecque pour ne pas le rencontrer. Le frère de Khalid (ra), Walid (ra) n’ayant pu voir son frère lui laissa une lettre :

« Au nom de Dieu, Le Miséricordieux, Le Tout Miséricordieux.

Je suis vraiment stupéfait de te voir tourner le dos et t’éloigner de l’Islam. Qu’est-ce qu’il est étrange qu’un homme aussi intelligent que toi ne reconnaisse pas une religion telle que l’Islam ! L’Envoyé de Dieu demanda « Où est Khalid ? », je lui répondis « Allah nous l’amènera ». C’est alors que le Prophète (saw) dit : « Qu’est-ce qu’il est bizarre qu’un homme tel que lui ne reconnaisse pas l’Islam ! Si seulement il avait montré son héroïsme du côté des Musulmans et face aux polythéistes, ça aurait été tellement de bon augure pour lui. Et, on l’aurait préféré aux autres. » Mon frère, tu as raté de multiples bonnes opportunités, maintenant ne rates pas l’opportunité qui t’attend. »[3]

Le cœur de Khalid (ra) s’était rempli de joie en lisant les paroles dites du Prophète Muhammad (saw) à son égard. L’idée de quitter La Mecque commença à s’installer dans son cœur. Plus tard, il raconta ces jours ainsi : « A ces moments, je m’étais vue en rêve soucieux passant d’un milieu étroit et sec vers un endroit ample et rempli de verdure. Je me suis dit voilà un rêve véridique. Je pensais faire interpréter mon rêve à Abou Bakr (ra) à mon arrivée à Médine. Alors que je lui ai raconté mon rêve, il me dit : « L’endroit de verdure vers lequel tu vas, représente le lieux où Allah te guidera vers le droit chemin et, l’endroit rempli d’angoisse représente le milieu d’association dans lequel tu te trouves. » »

Khalid (ra) prit la route vers Médine avec Osman b. Talha (ra). A Hadda ils rencontrèrent Amr b. As (ra) et continuèrent la route tous ensemble vers la ville illuminée. Ils arrivèrent enfin à leur but, se vêtirent des plus beaux vêtements et se préparèrent à voir le Prophète Muhammad (saw). Son frère lui disait avec excitation « Allez dépêches-toi ! La nouvelle que tu es arrivé lui a été donnée, il a été très content, il vous attend ! » Khalid (ra) marchant rapidement entra à la mosquée du Prophète (saw). Il relata plus tard ce moment avec ces mots : « Il me regarda et me sourit jusqu’à ce que j’arrive devant lui ». Après que Khalid (ra) prononça l’attestation de foi, le Prophète (saw) lui dit : « Que Dieu soit loué de t’avoir guidé vers le droit chemin ! Je savais que tu as une intelligence dont j’espérais qu’elle te guide vers le bien seulement. » Khalid (ra), demanda au Prophète (saw) une invocation afin que ses pêchers passés soient effacés. Le Prophète (saw) répondit : « L’Islam efface les pêchers du passé. » Khalid (ra) répéta sa demande d’invocation au Prophète (saw) en répondant « Même s’il en est ainsi ». Il reçut la même et réponse mais, il insista en disant « Même s’il en est ainsi, Ô Envoyé de Dieu, faites une invocation pour moi.» Sur quoi, le Prophète (saw) réalisa la demande de Khalid (ra) en disant : « Ô mon Dieu ! Pardonne Khalid des fautes qu’il a commises dans le passé ! »[4]

Alors qu’il envoyait ses commandants à Mouta, le Prophète Muhammad (saw) leur apprenait la jurisprudence de la guerre ; Il leur ordonnait de ne pas se battre avec ceux qui acceptaient l’Islam, de tenir leurs promesses, de ne pas aller dans l’extrême, de ne pas tuer les enfants, les femmes, les vieillards et les moines retirés dans les monastères, de ne pas nuire aux jardins de dattiers, de ne pas couper les arbres et de ne pas mettre le feu aux bâtiments. Il préparait ainsi les soldats les plus bienfaisants de la terre pour les conquêtes.

Avant de devenir Musulman, Khalid (ra) s’était battu pendant neuf ans contre l’Islam ; après être devenu Musulman, il s’est battu jusqu’à la mort avec ceux qui faisaient la guerre contre les Musulmans. Pendant quatorze ans, il a essayé d’être à la hauteur du titre qu’il portait : l’épée de Dieu. Le Prophète (saw), avant même d’être vraiment témoin de son génie militaire, lui avait donné le titre d’épée de Dieu à Khalid (ra).[5] C’était peut-être une invocation secrète du Prophète (saw) indiquée par ses pressentiments.

C’est le fait qu’un comité informatif de quinze personnes dirigé par Ka’b b. Oumayr al-Gifari (ra) envoyé par le Prophète (saw) vers la région de Zatou Atlah où ils ont été tués par des flèches qui a engendré la guerre de Mouta. Après avoir réussi à s’enfuir d’une manière blessé, Ka’b (ra) raconta les faits une fois arrivé à Médine. L’Envoyé de Dieu (saw) expliqua ensuite qu’ils ne resteront pas spectateur à ces faits et, que les Musulmans ne pouvaient pas faire de concessions à propos de leurs principes.

Alors qu’il envoyait ses commandants à Mouta, le Prophète Muhammad (saw) leur apprenait la jurisprudence de la guerre ; Il leur ordonnait de ne pas se battre avec ceux qui acceptaient l’Islam, de tenir leurs promesses, de ne pas aller dans l’extrême, de ne pas tuer les enfants, les femmes, les vieillards et les moines retirés dans les monastères, de ne pas nuire aux jardins de dattiers, de ne pas couper les arbres et de ne pas mettre le feu aux bâtiments. Il préparait ainsi les soldats les plus bienfaisants de la terre pour les conquêtes.[6] Durant cette guerre, Khalid (ra) n’était pas commandant mais soldat. Cette armée de trois mille soldats avait été nommée « Jayshou’l-Oumarâ/l’armée des commandants » du fait qu’elle indiquait ses trois commandants. Si Zayd b. Hâris (ra) meurt, Jafar b. Abi Talib (ra) devait le remplacer, si lui aussi meurt Abdoullah b. Rawaha (ra) devait le remplacer, si lui aussi meurt un commandant doit être alors élu. C’est ainsi que le Prophète (saw) ordonna lors de leur départ.[7]

A la suite du décès des commandants l’un après l’autre, l’armée commença à se disperser. Sabit b. Akram (ra), un des guerriers de Badr, prit l’étendard blanc donné à Zayd b. Haris par le Prophète (saw) et passa au-devant des Musulmans se retroussant ; il cria « Ô les Ansars ! Ô les gens ! » en plantant l’étendard au sol. Sur ce, les Musulmans se rassemblèrent autour de l’étendard. Sabit (ra) les avertis ainsi : « Les Musulmans ! Choisissez un commandant entre vous ! » Les soldats dirent « C’est toi » mais, il refusa en disant « Moi, je ne peux pas faire cette tâche ». Puis, en se tournant vers Khalid b. Walid (ra) il s’écria « Ô Abou Soulaym, prends le drapeau ! ». Malgré que Khalid (ra) mis en avant que c’était sa première guerre en tant que soldat musulman et, que le commandement de Sabit (ra) étant un vieux vétéran de Badr ayant de l’expérience serait plus correct, Sabit (ra) dit « Ô  héros, prends l’étendard ! Je jure sur Allah que je l’avais pris pour te le donner. » Puis, il se tourna vers les Musulmans et demanda « Etes-vous d’accord à propos du commandement de Khalid ? » Les Musulmans se sont ainsi mis d’accord.

Après avoir pris l’étendard, Khalid (ra) retira l’armée et la rassembla. Il entreprit un mouvement psychologique face au nombre élevé des ennemis. Durant la nuit, il plaça les soldats du bras droit à gauche, ceux du bras gauche à droite, ceux de l’avant à l’arrière, ceux de l’arrière à l’avant tout en faisant de la poussière et du bruit afin de donner l’impression que des renforts étaient arrivés. Et, il attaqua les Romains tôt le matin. Ce jour, neuf épées ont été brisées dans la main de Khalid (ra). Les Romains ont été défaits. Ils ont été étonnés en voyant des soldats différents devant eux et, face aux attaques spontanées ils ont commencé à penser que de l’aide leur était parvenu pendant la nuit.

L’objectif de Khalid (ra) était de retirer en sécurité l’armée de l’Islam après avoir cassé le moral de l’ennemi. Pendant que se battaient violemment les troupes mères où il se trouvait, les troupes du bras droit et gauche se retirèrent lentement. Puis, les troupes du centre se retirèrent également. Les ennemis n’eurent pas le courage de poursuivre les Musulmans.

Un des miracles du Prophète (saw) fut qu’il raconta à ses compagnons ce qui se passait comme s’il regardait par une fenêtre « Après Abdoullah b. Rawaha Khalid b. Walid prit l’étendard. Et voilà, maintenant le four prit feu (la guerre s’aviva). Puis, en levant ses deux doigts il fit cette invocation « O mon Dieu ! Il est une épée parmi tes épées ! Aide-le ! » Quant à la transmission de Boukhari elle est ainsi : « Zayd prit l’étendard, il a été tué ; puis Jafar le prit, lui aussi a été tué ; puis Abdoullah b. Rawaha prit l’étendard, lui aussi a été tué ». En donnant ces nouvelles, les larmes coulaient des yeux de l’Envoyé de Dieu (saw) Puis, l’étendard fut pris par Khalid b. Walid n’ayant pas été désigné préalablement ; la conquête lui a été donnée. »[8] Durant cette guerre, Khalid (ra) sauva l’armée de l’Islam d’être anéanti par l’armée Romaine. Puisque vivifier une personne signifie vivifier toute l’humanité, pourquoi sauver l’armée de l’Islam de l’anéantissement ne serait pas une conquête !

La première campagne de l’épée de Dieu sous le commandement du Prophète (saw) a été la conquête de La Mecque. La troupe pionnière était composée de dix mille personnes de la tribu des Soulayms et le commandant était Khalid b. Walid (ra). Lorsque Khalid apparut de loin, le Prophète (saw) demanda à Abou Hourayra (ra) « Qui est-ce qui vient ? », sur la réponse « Khalid b. Walid », il répondit « Ce venant est un des meilleurs serviteurs de Dieu ». Ce n’était pas seulement le Prophète (saw) qui était curieux de savoir qui était ce venant. Abou Soufyan aussi lorsqu’il vit l’avant-garde demanda à Abbas qui était son commandant, sur la réponse « Khalid b. Walid », il répondit « ha cet enfant ! » en ne cachant pas son étonnement. Quant à Khalid b. Walid (ra) étant à la tête de sa troupe, s’écria trois fois « Allahou Akbar » lorsqu’il passa devant Abou Soufyan sans savoir les paroles dites sur lui.

Le Prophète Muhammad (saw) voulait prendre La Mecque en paix et sans faire couler de sang. Cependant, Khalid (ra) fut face à une sérieuse résistance à la position de Handama et, il l’a écarté. Par contre, il n’a pas poursuivi les fuyants et les a laissés à eux-mêmes. Le jour de la conquête du Prophète n’était pas un jour de vengeance, mais un jour de miséricorde. C’est pourquoi, l’Envoyé de Dieu (saw) s’était écrié ainsi aux Mecquois : « Je vous dis ainsi comme Youssouf a dit à ses frères : Aujourd’hui pas de blâme…Allez ! Allez-vous-en, vous êtes libres ! »[9] Suite à la conquête de La Mecque, le Prophète (saw) donna comme mission à Khalid (ra) de détruire Ouzza, une des plus importantes idoles des Quraysh. Au retour d’avoir détruit cette idole avec trente chevaliers Khalid (ra) raconta un de ses souvenirs au Prophète : « Je me rappelle que mon père choisissait des chameaux et des moutons, il les amenait à Ouzza pour les sacrifier et, il restait trois jours là-bas pour enfin retourner à nous. Maintenant, je réfléchis sur quoi mon père est mort, sur quelle compréhension il a vécu et à quel point il s’est trompé. Jusqu’au point de sacrifier des bêtes pour une pierre ne voyant pas, n’entendant pas et ne pouvant donner ni de dommage ni d’intérêt. » Lors de la campagne de Tabouk à Doumatou’l-Jandal, qui fut la dernière campagne militaire du Prophète (saw), il donna aussi la mission à Khalid (ra) de détruire l’idole au nom de Wadd.

A la suite de la conquête, nous retrouvons encore Khalid b. Walid (ra) à la tête des campagnes vers les tribus situées autour de La Mecque afin de répandre l’Islam. Dans l’évènement de Bani Jazima, le fait que Khalid (ra) fit tuer trente prisonniers pensant qu’ils cachaient leur incroyance par des jeux de mots engendra une grande tristesse chez le Prophète (saw) qui invoqua Dieu ainsi : « Allahoumma ! Je me réfugie en toi à propos de ce que Khalid b. Walid a fait !»[10]Puis, il envoya Ali chez les Bani Jazima afin de payer la dette du sang aux proches des hommes tués, il a remboursé leur préjudice matériel. Malgré que le Prophète (saw) ait fortement blâmé Khalid, ne voyant pas de problème quant à son intention, il l’a laissé à son poste de commandant.

Durant la bataille de Hounayn faite sous le commandement du Prophète Muhammad (saw), Khalid (ra) était aussi le commandant de l’avant-garde. Les Musulmans ayant confiance en leur nombre, se relâchèrent ce qui les a amenés à être défaits au début, Khalid (ra) avait pris place parmi les fuyants pour ensuite retourner. Le verset « Allah vous a déjà secourus en maints endroits. Et [rappelez-vous] le jour de Hunayn, quand vous étiez fiers de votre grand nombre et que cela ne vous a servi à rien. La terre, malgré son étendue vous devint bien étroite; puis vous avez tourné le dos en fuyards »[11]a mis à nu ce qui se cachait dans les cœurs, les Musulmans regardèrent ainsi dans ce miroir et se remirent en ordre. Le Prophète (saw), étant curieux de connaitre l’état de santé de Khalid (ra) qui s’était blessé durant la guerre demanda « Qui est-ce qui va me montrer la place de Khalid ? », il le trouva en train de se reposer, appuyé contre son chameau et il fit des invocations afin qu’il guérisse après avoir contrôlé sa blessure.[12]

Lors de la guerre contre le faux prophète Toulayha, un moment les Musulmans se dispersèrent sur ce, Khalid (ra) descendit de son cheval et se mêla à ses soldats tout en criant « Ô la communauté des Ansars, allez Allah Allah ! » afin de leur donner du courage. Les Musulmans voyant Khalid (ra) se battre à pied l’avertirent en s’écriant « Tu es le commandant de cette armée, ce n’est pas correcte que tu avances et que tu te mettes en avant ainsi ». Khalid (ra) leur répondit : « Je jure sur Allah que je sais ce que vous me dites mais, face à la dispersion des Musulmans, je ne trouve pas correct d’attendre avec peur ! »

La dernière des batailles à laquelle Khalid (ra) a participé avec l’Envoyé de Dieu (saw) était la bataille de Tabouk. Par contre, cette fois-ci il n’y avait pas eu de guerre, le Prophète (saw) l’avait envoyé à la tête d’une troupe militaire à Doumatoul-jandal contre Oukaydir b. Abdoulmalik. Khalid (ra) rentrant avec honneur, le Prophète (saw) lui donna une nouvelle mission d’appel à l’Islam : Cette fois-ci il devait inviter la tribu de Hâris b. Ka’b à Najran à l’Islam. Khalid (ra) écrivit ensuite au Prophète (saw) que la tribu était devenue Musulmane et il demanda ce qu’il devait faire, après avoir reçu un ordre écrit il retourna à Médine avec un groupe de représentants de la tribu. Khalid les hébergea pendant dix jours dans sa maison ainsi, il partagea non seulement ses provisions de l’au-delà mais aussi ses provisions du bas-monde.

Durant le pèlerinage d’adieu, alors qu’il rasa la tête du Prophète (saw), celui-ci lui donna de sa frange, Khalid (ra) garda durant toute sa vie ces cheveux dans son turban. Lorsque pendant la guerre de Yarmouk son turban tomba il s’écria, « Mon turban ! Mon turban ! » Démontrant ainsi son affolement, ceux qui étaient autour de lui, lui dirent « Ô Abou Soulaym ! Alors que nous sommes en pleine guerre, est-ce le moment de chercher ton turban ! » faisant part de leur consternation, Khalid (ra) leur répondit « Dans mon turban se trouvaient les cheveux bénis du Prophète (saw) ; Quand il est sur ma tête personne ne peut résister à mon attaque. C’est pour cela que je suis à la recherche de mon turban. »[13]

Apres avoir choisi l’Islam, Khalid (ra) utilisa son épée aux ordres du Prophète (saw) pendant trois ans et, pendant la période d’abou Bakr (ra) et d’Omar (ra) son épée ne resta pas non plus dans son fourreau. Apres le décès du Prophète (saw), des faux prophètes sont apparus, contre ce mouvement d’abjuration Abou Bakr (ra) prépara une armée de quatre mille soldats dont le commandant fut Khalid b. Walid (ra). Voici les paroles d’Abou Bakr (a.a) à Khalid (ra) lors de leur départ : « Fui l’honneur afin que l’honneur te poursuive ; Désire la mort afin qu’elle te donne la vie ! »    

Lors de la guerre contre le faux prophète Toulayha, un moment les Musulmans se dispersèrent sur ce, Khalid (ra) descendit se de son cheval et se mêla à ses soldats tout en criant « Ô la communauté des Ansars, allez Allah Allah ! » afin de leur donner du courage. Les Musulmans voyant Khalid (ra) se battre à pied l’avertirent en s’écriant « Tu es le commandant de cette armée, ce n’est pas correcte que tu avances et que tu te mettes en avant ainsi ». Khalid (ra) leur répondit : « Je jure sur Allah que je sais ce que vous me dites mais, face à la dispersion des Musulmans, je ne trouve pas correct d’attendre avec peur ! »

Les Musulmans ont gagné cette guerre faite à Bouzaha ; le faux prophète Toulayha b. Houwaylid s’était enfui. Après la guerre, un des hommes de Houwaylid disait à un de ses amis : « Je vais te dire pourquoi nous avons perdu. Entre nous il n’y avait pas une seule personne qui ne souhaitait pas que son ami meure avant lui. Alors que, nous avons fait face à une communauté qui désirait avant tout de mourir avant son ami. »

Les faux prophètes n’en finissaient pas. Une femme au nom de Sajah avait rejoint cette caravane, mais entendant que Khalid (ra) n’épargnait pas les abjurateurs, elle partit aux côtés de Moussaylimatoulkazzab et se maria avec lui. Elle a surement pensé qu’il serait difficile d’expliquer aux gens deux prophètes mari et femme que Sajah renonça à sa revendication prophétique. Puis, vint le tour de Moussaylima revendiquant qu’il recevait des révélations. Khalid (ra) pris la route de Boutah vers Yamama, il prit la nouvelle que Moussaylima et sa tribu se retrouvaient à un lieu nommé Akrabâ, c’est ainsi qu’il attaqua les abjurateurs. Wahshi (ra) tua Moussaylima. Cette guerre gagnée par Khalid (ra) couta six cents martyrs.

Après que les révoltes ont été réprimées, Abou Bakr (ra) envoya Khalid (ra) en aide à Moussanna b. Harisa (ra) qui était en guerre avec l’empire Sassanide en Irak. Il voulait en même temps que Khalid (ra) remettre dans le droit chemin Oukaydir b. Abdoulmalik qui avait rompu le pacte signé auparavant avec le Prophète (saw) Et à la suite de ceci, il pouvait passer en Syrie. Après avoir conquis une seconde fois Doumatou’l-Jandal, Khalid (ra) alla à Kourakir situé à soixante-dix miles plus loin. Un des certificats les plus brillants quant au génie militaire et au courage de Khalid (ra) fut qu’il fasse passer une troupe de huit cents chevaliers à travers le désert de Souva où il n’y avait pas d’eau sous le guidage de Rafi b. Amira en cinq jours. Lorsque Raf’i lui affirma qu’il était impossible de franchir le désert avec l’armée Khalid (ra) s’était écrié ainsi : « Honte à toi ! Je jure sur Allah que je suis dans l’obligation de passer le désert. L’ordre du Chef des Croyants est ainsi ! »

Raf’i effrayé par la détermination de Khalid (ra) demanda vingt-huit chameaux charnus des Musulmans et, il les laissa sans eau jusqu’à qu’ils soient bien assoiffés. Puis, il les emmena à la source et fit en sorte qu’ils s’abreuvent abondamment. Après une journée de voyage quatre de ces chameaux furent coupés et l’eau présente dans leur ventre fut prise pour abreuver les chevaux. Et les soldats burent l’eau qu’ils avaient prise à leurs côtés. Le voyage continua pendant quatre jours en répétant la même méthode. Ce voyage mortel fut reflété ainsi dans les vers d’un poète : 

Dites pour Allah
De Kourakir jusqu’à Souva nous emmena
Les yeux de Rafi sont tellement perçants!
C’est un désert faisant pleurer ceux qui essayent de le franchir
Personne n’a pu le franchir avant toi.

Khalid (ra) a offert des grandes et des durables conquêtes à l’humanité. Les Musulmans ont partagé les beautés qu’ils possédaient en faisant connaissance avec le monde avec les peuples vivants sur ces territoires. Qu’il prenne une fois l’intention suffisait, il conquérait même en silence les territoires Khalid (ra). Lorsque les Iraniens commencèrent à lancer des flèches du haut du château fort d’Enbar, il entreprit le siège en dehors de la portée des arcs. L’attente silencieuse des Musulmans avait étonné les Perses, puis ils ont commencé à s’inquiéter. Enfin, Shirzad fatigué psychologiquement de cette attente proposa un pacte de paix. Ainsi, Enbar fut pris en paix. Mais, le silence ne suffisait pas à chaque fois. Khalid (ra) gagna le centre commercial important d’Aynouttamr situé à l’endroit où se rejoint le désert d’Arabie et de Syrie entre les tintements d’épées. Les territoires conquis s’étendirent du golfe de Basra jusqu’à Aynouttamr.   

Aynouttamr, Hasîd, Sanâ, Bishr, Firaz puis vint le tour de Damas. Khalid (ra) ne savait pas s’arrêter. La vie courte les territoires à conquérir nombreux. A la suite de la conquête d’Ajnadin Damas a été assiégée. Après un siège de trois mois Damas a été conquis. Les Romains étaient en distraction à l’occasion de l’anniversaire d’un fils d’un grand patriarche, les Musulmans pendant ce temps lancèrent des cordes aux remparts et s’emparèrent ainsi du château fort. Plus tard, les Romains réessayèrent leurs chances à Fahl et Homs mais, Khalid (ra) défit à nouveau Byzance aux deux endroits.

Les victoires gagnées successivement par les Musulmans avaient effrayé les Romains, afin de former une nouvelle armée, ils se promenèrent dans chaque village et église et annoncèrent la mobilisation. Finalement, les armées se retrouvèrent face à face à Yarmouk. L’armée de l’Islam qu’avait séparée Khalid (ra) en trente-six troupes avait un commandant à la tête de chacune d’elles.   

Pendant la guerre, alors qu’un soldat dit « Qu’est-ce que les Romains sont nombreux, qu’est-ce que les Musulmans sont peu », Khalid (ra) lui répondit « Au contraire, qu’est-ce que les Romains sont peu, qu’est-ce que les Musulmans sont nombreux ! Le nombre de soldats se mesure avec leurs victoires. Le peu de soldats vainquant son ennemi est considéré comme nombreux, la grande armée vainque est considéré comme peu.

Pendant la guerre de Yarmouk, le commandant Romains Jereje a voulu voir Khalid (ra). Ils sont venus côte à côte en passant les rangs. Les cous de leurs chevaux se touchaient presque. Jereje commença la discussion ainsi « dis-moi la vérité, les hommes libres ne mentent pas » puis il lui demanda « Dieu a fait descendre une épée des cieux à votre Prophète et, lui te la donnée. Une fois que tu tires ton épée personne ne peut résister. N’est-ce pas ? » Khalid (ra) lui répondit « Non ». « Alors, pourquoi es-tu appelé l’épée de Dieu » Khalid (ra) n’avait pas le temps de raconter longuement mais Jereje avait besoin d’entendre la vérité. Khalid (ra), après lui avoir expliqué que Dieu envoyait à ses peuples un Prophète et que le peuple face à cet appel s’était divisée il lui dit « Moi, j’étais parmi ceux qui démentaient et restaient éloignés. Plus tard, Allah nous a conduits vers la voie droite en guidant nos cœurs. Et nous, nous avons fait promesse d’attachement envers Lui. A ce moment il m’a dit « Tu es une épée parmi les épées d’Allah. »[14] Khalid répondit à ses questions jusqu’à ce que Jereje lui dise « Apprends-moi l’Islam ! » puis, il l’emmena à sa tente. Après lui avoir versé une cruche d’eau, il lui fit prier une prière de deux rak’ats (unité de prière). Lorsque les Romains ont vu Jereje revenir avec Khalid (ra), ils ont tellement attaqué que les Musulmans à part certaines troupes ont été dans l’obligation de se retirer. A ce moment, Jereje et Khalid (ra) sont montés à cheval et ont fait passer l’armée à l’attaque. Les Romains se sont retirés avant à leurs anciennes places. Puis, avec l’attaque des Musulmans, une guerre face à face. Khalid (ra) et Jereje se sont battu de l’aube jusqu’au coucher du soleil. Jereje est tombé martyr. La seule prière qu’il pria après être devenu musulman fut celle qu’il a priée dans la tente de Khalid (ra). 

Pendant la guerre, alors qu’un soldat dit « Qu’est-ce que les Romains sont nombreux, qu’est-ce que les Musulmans sont peu », Khalid (ra) lui répondit « Au contraire, qu’est-ce que les Romains sont peu, qu’est-ce que les Musulmans sont nombreux ! Le nombre de soldats se mesure avec leurs victoires. Le peu de soldats vainquant son ennemi est considéré comme nombreux, la grande armée vaincue est considérée comme peu.

Nous pouvons penser que dans la vie d’un homme disant « Je n’ai même pas trouvé le plaisir que j’ai dans le jihad et dans le combat lors de la guerre pendant la nuit de noce » il n’y a que la guerre mais, ce n’est pas juste. Car, avant tout c’était un homme. Malgré qu’il ait sur son visage les traces de la varicelle qu’il avait attrapée pendant son enfance, il était beau Khalid (ra). Il s’est marié, il a eu des enfants. Il a habité dans une petite maison qui lui a été attribuée. Alors qu’il s’est plaint de l’étroitesse de la maison il reçut cette réponse du Prophète Muhammad (saw) « Agrandi le bâtiment vers le ciel et demande à Allah des largesses ».

Il avait d’autres responsabilités que la guerre Khalid (ra). Un jour, il demanda à un homme passant à côté de lui avec une cruche de vin « Qu’est-ce que c’est ? ». L’homme lui répondit « du miel ». Khalid (ra) invoqua Allah en disant « Allahoumma fais qu’il devienne du vinaigre ». Lorsque l’homme retourna vers ses amis, il dit « Je vous ai ramené un de ces vins que les Arabes n’en n’ont pas vu de semblables » en ouvrant le couvercle de la cruche. Ils virent que le vin s’était transformé en vinaigre. Puis, entre les lèvres de l’homme cette parole s’écoula « Par Allah, l’invocation de Khalid a été acceptée ! »

La politique ne s’alliait pas avec le caractère de Khalid (ra). Il insistait sur ses décisions et ses opinions, il ne faisait pas facilement marche arrière. Il se disputait de temps en temps avec ses amis à cause de sa personnalité de franc-tireur. Lors d’une dispute avec Ammar b. Yassir (ra) il avait employé des mots durs sur ce, Ammar (ra) alla se plaindre auprès du Prophète (saw) qui dit à Khalid (ra) « Khalid, n’embête pas Ammar ! Car, Allah n’aime pas celui qui n’aime pas Ammar, Allah maudit celui qui maudit Ammar. »[15] Alors qu’Ammar répéta sa plainte en pleurant auprès du Prophète (saw), cette fois-ci le Prophète (saw) mis en garde Ammar (ra) ainsi : « Si une personne a de la haine, Allah aura de la haine envers lui. » Sur  ces avertissements, les deux amis se réconcilièrent.

Abou Bakr (ra) avait consulté à plusieurs reprises Omar (ra) à propos de la destitution de Khalid (ra) mais, à chaque fois Omar (ra) s’était opposé et avait empêché la destitution, il disait « Il est l’épée de Dieu, ce ne serait pas correct de mettre cette épée dans son fourreau. » Mais, un jour c’est lui qui l’a destitué. Pendant un blocus militaire en plus. Malgré que la lettre destituant Khalid (ra), et annonçant qu’il avait été amené au poste de commandant à sa place fût arrivée avant à Abou Oubayda (ra), ayant honte de lire cette lettre à Khalid (ra) il attendit que la ville soit conquise. La paix avait été signée au nom de Khalid (ra). Le pacte avait été signé à son nom. Après ceci, Abou Oubayda (ra) annonça son commandement et la destitution de Khalid (ra). Malgré son caractère dur Khalid (ra) pris la nouvelle avec maturité, il termina ses affaires et il se soumit à l’ordre.

A la suite de sa destitution Khalid (ra) continua à se battre pour l’Islam en tant que soldat. Il n’a jamais mal pris le fait d’agir sous le commandement d’Abou Oubayda (ra). Lors du siège de Damas Abou Oubayda (ra) dit à Khalid (ra) « Fais prier la prière aux gens, tu es digne de ça, car tu es venu pour m’aider » face à cette proposition Khalid lui répondit « Je ne peux passer au-devant d’une personne à propos de laquelle l’Envoyé de Dieu a dit « Chaque communauté à son homme de confiance, l’homme de confiance de notre communauté est Abou Oubayda. »[16]

Pendant qu’Abou Oubayda continuait ses conquêtes en Syrie, il envoya Khalid (ra) à Maraş. Alors que Khalid (ra) siégea le château fort de Maraş, il demanda au peuple de vider le château. Puis, il fit détruire le château. Une autre base militaire de l’empereur de Byzance Heraklius fut hors-service, ainsi le pourtour des territoires conquis fut sécurisé.

Lors de son califat, Omar (ra) contrôlait tout le monde auquel il donnait des missions et, en particulier les préfets et les commandants. Khalid (ra) prenait de temps en temps des décisions indépendamment du Calife en pensant avoir le droit de faire des choix sur le terrain du fait de son poste de commandant. C’est pourquoi, Omar (ra) ne trouvant pas ses décisions correctes à propos du partage du butin de guerre, l’appela à ses côtés après sa destitution et lui demanda des informations à ce sujet. Mais, souhaitant empêcher une mauvaise image sur Khalid (ra) il indiqua la vérité dans ses lettres : « Je n’ai pas destitué Khalid parce que je me suis fâché contre lui ou du fait de sa traitrise. Mais, les gens ont été éprouvés à cause de lui. J’ai eu peur qu’ils aient seulement confiance en lui et qu’ils rendent des comptes à cause de lui. J’ai voulu qu’ils sachent que c’est Allah qui fait tout et qu’ils ne soient pas exposés à la zizanie.    

A la suite de sa destitution Khalid (ra) continua à se battre pour l’Islam en tant que soldat. Il n’a jamais mal pris le fait d’agir sous le commandement d’Abou Oubayda (ra). Lors du siège de Damas Abou Oubayda (ra) dit à Khalid (ra) « Fais prier la prière aux gens, tu es digne de ça, car tu es venu pour m’aider » face à cette proposition Khalid lui répondit « Je ne peux passer au-devant d’une personne à propos de laquelle l’Envoyé de Dieu a dit « Chaque communauté à son homme de confiance, l’homme de confiance de notre communauté est Abou Oubayda. »

A la suite de la mort d’Abou Oubayda (ra) Khalid (ra) n’est pas rentré sous l’ordre d’un autre commandant et il est décédé à Homs. Il est raconté qu’au moment de sa mort il dit :

« Entre mes œuvres et après Lâ ilaha illallah, je n’ai pas d’œuvre me donnant plus d’espoir qu’une nuit où j’attendais mon bouclier en main jusqu’au matin sous une averse afin de faire un assaut sur les mécréants…J’ai participé à des dizaines de guerres. Je n’ai pas un endroit dans mon corps où il n’y ait pas de blessure de guerre. Soit une flèche, soit une épée ou une lance…J’aurai voulu être tué pendant la guerre. Mais, regardez mon état, je meurs dans mon lit comme un chameau. »

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[1] ez-Zehebi, Siyeru A’lâmi’n-Nübelâ’: es-Sîretü’n-Nebeviyye, Vol. 2, p. 115.

[2] Le Saint Coran, al-Fath, 1.

[3] İbn-i Kesîr, el-Bidâyetü ve’n-Nihâye, Vol. 6, p. 406.

[4] Ibn-i Kesîr, el-Bidâyetü ve’n-Nihâye, Vol. 6, s. 408.

[5] ez-Zehebî, Siyeru A’lâmi’n-Nübelâ’, Vol. 1, p. 209.

[6] A. el-‘Akkâd, Mevsû‘atu ‘Abbâs Mahmûd el-İslâmiyye, Beyrut, el-Kitabu’l-‘Arabi, 1971, Vol. 2, p. 873.

[7]  Ibn-i Asâkir, Târîhu Medîneti Dimeşk, Vol. 2, p. 8.

[8]  el-Buhârî, Sahîhu’l-Buhâri, p. 218. (hadis numéro 1246)

[9] M. İbn-i Kayyim, Zâdu’l-Ma‘âdi fî Hedyi Hayri’l-‘İbad, ed. Şuayb el-Arnaût, et Abdülkadir el-Arnaût, Beyrut, er-Risâle, 1998, Vol. 3, p. 359.

[10] el-Buhâri, Sahîhu’l-Buhâri, p. 1277. (hadis numéro 7189)

[11] Le Saint Coran, et-Tevbe, 25.

[12]  Ibn-i Hanbel, el-Müsned, Vol. 14, p. 378. (hadis numéro 18982)

[13]  Ibn-i Hanbel, el-Müsned, Vol. 14, p. 378. (hadis numéro 18982)

[14]  Ibn-i Kesîr, el-Bidâyetü ve’n-Nihâye, Vol. 9, p. 563.

[15] Ibn-i Asâkir, Târîhu Medîneti Dimeşk, Vol. 43, p. 401.

[16] ez-Zehebi, Siyeru A’lâmi’n-Nübelâ’, Vol. 1, p. 12.

قَلَ رسول الله (صلى الله عليه و سلم ) : " كُلُّ مُسْكِرٍ خَمْرٌ , وَ كُلُّ مُسْكِرٍ حَرَامٌ , وَ مَنْ شَرِبَ الخَمْرَ فِي الدُّنْيَا فَمَاتَ وَهُوَ يُدْمِنُهَا , لَمْ يَتُبْ , لَمْ يَشْرَجْهَ فِي الآخِرَةِ. "
Le Messager d’Allah (saw) a dit :

“Tout ce qui enivre est une boisson alcoolisée et tout ce qui enivre est illicite. Celui qui boit de l’alcool en ce monde puis meurt en état de dépendance sans se repentir n’en boira pas dans l’au-delà.”

Sahih Muslim, Livre des boissons, Hadith 5218