Le Prophète (saw) et les femmes dans le contexte de l'éducation des adultes

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lundi 28 décembre 2015

Le Prophète (saw) et les femmes dans le contexte de l'éducation des adultes

Lorsque nous observons l’éducation des adultes au temps du Prophète, nous constatons que les femmes suivaient une formation dans différents domaines tels que la lecture – l’écriture, la santé, l'économie, le commerce, les travaux domestiques, la formation professionnelle, la religion, les activités sociales etc... Les domaines d'éducation destinés aux femmes adultes peuvent trouver leurs fondements par les différents propos et pratiques du Prophète d'Allah.

Comme indiqué dans le proverbe " la branche se plie quand elle est encore fraiche», il est un fait connu qu’éduquer les personnes en bas âge est facile et devient plus difficile en grandissant. Quand on regarde la vie du Prophète, nous voyons que la situation est différente et que Lui a réussi l’impossible. En effet, la plupart des compagnons dont le nombre est exprimé en dizaine de milliers, étaient composés d'adultes et le Prophète a réussi à les éduquer. Parmi les enseignements du Prophète d'Allah, on a mentionné aussi l'éducation des enfants. Mais les interlocuteurs au premier plan étaient des adultes et ces derniers ont été formés par le Prophète même sur le sujet de l'éducation des enfants. Comme le confirme Omar bin Hattab  "Les compagnons du Prophète ont appris à un âge avancé" (1). De ce fait il n'y a donc pas de contradictions à considérer toutes les activités éducatives envers ces compagnons dans le contexte de l'éducation des adultes.

L'éducation des femmes adultes par le prophète

Sans doute, une partie des compagnons éduqués à un âge avancé était composée de femmes. "La demande de connaissances est obligatoire pour chaque musulman" (2) dit le Prophète et à ce sujet il a donné la plus grande responsabilité au chef de famille et a tenu chacun responsable de son "troupeau". En effet, lorsqu'il est question de quelque sorte de mission et de responsabilité, viennent en premier les membres de la famille et selon le degré de parenté les autres membres de la famille. Ainsi le Coran nous ordonne : " Ô vous qui croyez! Protégez-vous, vous et votre famille, d'un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres." (4).

Le prophète a interdit la timidité des femmes envers l'apprentissage et les a autorisées à sortir pour le Masjid. Il a leur a donné des cours séparément des hommes  et pour cela, il leur a donné la possibilité de désigner un jour. L'homme et la femme sont égaux sur le plan humain. Ils peuvent uniquement présenter des différences sur les sentiments et les comportements. C'est pour cette raison que le Prophète a éduqué de temps en temps les femmes séparément des hommes, en leur donnant des conseils. « Une fois les femmes demandèrent au Prophète ; Ô Prophète d'Allah, les hommes (dans l’écoute) sont meilleurs que nous (nous ne profitons pas assez de toi). Si tu pouvais nous réserver un jour spécial ! Et Il leur a alloué un jour spécial, les a rencontré et leur a donné des conseils ».(5) En plus de l'attribution d'un jour spécifique, il arriva que le Prophète (pbsl) donnait des conseils réservés aux femmes en présence des hommes. Par exemple, lors d’une fête du Ramadan, après avoir prononcé son sermon, le Prophète est descendu de là où il était et s’est dirigé vers les femmes où il a pu prêcher de plus près. (6) Les femmes, une fois de plus, pouvaient à toute heure de la journée venir auprès du Prophète ou encore de ses épouses, résoudre leurs problèmes en posant des diverses questions. Le prophète d'Allah, n'a pas offert uniquement la possibilité d'apprentissage aux femmes, mais il a aussi enlevé les obstacles devant la mise en pratique des acquis de ces apprentissages. Ainsi Il a autorisé les femmes à sortir pour se rendre à la mosquée et a ordonné qu'on leur donne l'autorisation à ce sujet. "Quand elles vous le demanderont n'empêchez pas vos femmes d'aller à la mosquée" a-t-Il recommandé.

Au temps du Prophète, il y avait des femmes qui exerçaient différentes professions. Parfois, elles Lui présentaient les produits réalisés, et Lui les encourageait en les acceptant. Parfois il donnait des conseils auprès des femmes qui exerçaient une profession. Cette attitude du Prophète d'Allah, d'une part, permis aux femmes qui exerçaient des activités professionnelles de persévérer dans leurs affaires et, d'autre part, Il a orienté certaines autres à apprendre de nouveaux métiers. Enfin de manière générale, les femmes s'occupaient des sujets comme le commerce, la coiffure, le textile, la maroquinerie, la santé etc

Les activités éducatives destinées aux femmes

Lorsque nous observons l’éducation des adultes au temps du Prophète, nous constatons que les femmes suivaient une formation dans différents domaines tels que la lecture – l’écriture, la santé, l'économie, le commerce, les travaux domestiques, la formation professionnelle, la religion, les activités sociales etc... Les domaines d'éducation destinés aux femmes adultes peuvent trouver leurs fondements par les différents propos et pratiques du Prophète d'Allah.

Par exemple si nous regardons le sujet du point de vue des activités de lecture et d'écriture destinées aux femmes, nous pouvons constater les différents propos et pratiques du Prophète d'Allah à ce sujet. Pendant la première période de la Risala, le nombre de personnes sachant lire et écrire était restreint, mais il est un fait connu que ce nombre a augmenté dans le temps.

Il est inclus dans ce nombre aussi bien des hommes que des femmes. La compagne Es-Sifa Bintu Abdillah el- Adeviyye savait déjà lire et écrire avant l'avènement de l'Islam. Elle avait enseigné ses connaissance après aux autres compagnons femmes. Elle est devenue de ce faite la première femme enseignante de l'écriture dans l'Islam. El-Belazuri cite Aïcha, Hafsa, Ümmü Seleme, Ümmü Gülsüm bintü Ukbe, Kerime bintu'l-Mikdad et Aïcha bintü Sa'd, en plus de Es-Sifa, parmi les compagnons femmes qui savaient lire, écrire ou les deux à la fois. Le Prophète a encouragé ce sujet et demanda à Sifa Bintu Abdillah : « Apprends à Hafsa la guérison des plaies, comme tu lui a appris à écrire. » Il est possible de constater différentes pratiques dans d'autres domaines d'éducation.

Au temps du Prophète, il y avait des femmes qui exerçaient différentes professions. Parfois, elles Lui présentaient les produits réalisés, et Lui les encourageait en les acceptant. Parfois il donnait des conseils auprès des femmes qui exerçaient une profession. Cette attitude du Prophète d'Allah, d'une part, permis aux femmes qui exerçaient des activités professionnelles de persévérer dans leurs affaires et, d'autre part, Il a orienté certaines autres à apprendre de nouveaux métiers. Enfin de manière générale, les femmes s'occupaient des sujets comme le commerce, la coiffure, le textile, la maroquinerie, la santé etc.

Pour donner des exemples de l'éducation professionnelle destinée aux femmes, il serait utile de présenter certains passages relatifs à ces questions.

1. Il y avait des femmes qui s'occupaient d'achat-vente: Esma était l'une d'elles. Le fils d'Esma envoyait du parfum depuis le Yémen, et elle, elle le revendait à Médine. Mikdam b. Ma'dikerib avait une concubine qui vendait du lait et achetait du beurre. Parmi les femmes qui s'occupaient des travaux d'achat-vente il y avait également Kayle Ümmü Benî Enmâr. Elle était une fois venue s'assoir auprès du Prophète à Merwa; elle Lui dit "Je suis une femme qui s'occupe d'achat-vente » et évoqua certains de ses problèmes relatifs au commerce. Le Prophète d'Allah lui donna en retour quelques conseils concernant l'achat-vente.

2. Il y avait des coiffeuses : parmi elles, se trouvait Ümmü Ri'le. Elle faisait partie des femmes qui s'exprimaient facilement et clairement. Elle était venue demander au Prophète d’Allah : « Je suis coiffeuse pour femme et j’embellis mes clientes pour leur mari, y a-t-il un inconvénient à cela ? », et le Prophète répondit « Embellis-les quand elles en éprouvent le besoin ».  Parmi les femmes du Prophète, certaines faisaient aussi appel à une coiffeuse. Ainsi, Khadija, la première femme du Prophète avait une coiffeuse nommée Ümmü Züfer. Selon les propos du Prophète d’Allah, cette femme venait et partait chez eux au temps de Khadija.

3. Il y avait  des femmes qui façonnaient le cuir : Ümmehatü’l- Müminin, Zeyneb Bintü Djahch et Sevde en faisaient partie. Elles façonnaient le cuir, le vendait et elles donnaient ce qu’elles avaient gagné en guise d’Aumône.

4. Il y avait des femmes qui s’occupaient de la santé : On peut comprendre la connaissance d’Aïcha en termes de traitement et de médecine  par rapport aux réponses données aux interrogations d’Urve. Hicham b. Urve rapporta de son père : « Je n’ai pas vu personne connaissant mieux la Médecine, le Fiqh et la Poésie qu’Aïcha.  Urve demanda à Aïcha : « Ma mère ! Ta compréhension ne m’étonne pas, parce que tu es la femme du Prophète d’Allah et la fille d’Ebû Bekr. Ta connaissance de l’Histoire et de la Poésie ne m’étonne pas non plus.  En effet, tu es la fille d’Ebû Bekr, et lui aussi connaissait bien ces sujets. Par contre, je suis ébahi par ta connaissance de la médecine. Comment connais-tu tout cela ? », Et Aïcha en tapant ses mains sur les épaules d’Urve exprima qu’elle avait vu et appris des comités qui étaient venus pour le traitement du Prophète d’Allah à la fin de sa vie lorsqu’il était malade. (8)

Il y avait également des femmes qui se distinguaient par leurs travaux de Santé uniquement, pour ainsi dire des femmes qui avaient eu une éducation sur la Santé et qui exerçaient ce métier. Rüfeyde est l’une d’entre elles et elle était connue pour ses soins aux blessés. Encore parmi les compagnons femmes, il est rapporté que Er-Rubeyyi' bintu Mu'avviz avait participé à des batailles aux côté du Prophète, qu’elle avait donné de l’eau aux blessés, qu’elle leur avait rendu service et qu’elle avait envoyé les morts et les blessés à Médine. (9) A cette période, il y avait des sages-femmes. Selma était l’une d’elles. Elle était la sage femme aussi bien d’Ibrahim le fils du Prophète que de sa fille Fatima.  Ümmü Atiyye el-Ensari était parmi les médecins des Arabes. Après être devenue musulmane, elle a été connue pour les soins des blessés. Elle partait aux batailles avec le Prophète d’Allah et soignait les blessés. (10) Ümmü Sinan el-Eslemî était l’une des femmes qui demanda l’autorisation au Prophète d’Allah de partir à Hayber pour y soigner les malades et les blessés et ainsi que participer à la distribution de l’eau.

Ces exemples montrent qu’au temps du Prophète, les femmes n’étaient pas enfermées à la maison et n’étaient pas coupées du monde. Elles étaient actives dans tous les domaines et il y avait des conditions favorables à l’exercice de leurs métiers. Le Prophète d’Allah les a encouragé et les a guidé dans leurs démarches. Comme on peut le voir dans ces exemples, le messager d’Allah en tant que Prophète et Chef d’état, a ouvert la voie à la formation professionnelle des femmes adultes pour l’exercice de leur métier, et résoudre leurs problèmes dans ces domaines, en leur préparant un environnement propice et en leur donnant personnellement des conseils.

 


1) Buharî, İlim, 15 (I, 26).

2 ) Ibn Mace, Mukaddime, 17 (I, 81).

3) Müslim, İmaret, 20 (III, 1459).

4) Tahrim, 6.

5) Buharî, İlim, 36 (I,34).

6) Buharî, İdeyn,19 (2/9).

7) Müslim, Salat,138 (1/327).

8) Ahmed b. Hanbel, Müsned, VI, 67.

9) Buharî, Tıbb, 2(7/2).

10) İbn Mace, Tıbb, 37 (II, 952)

 

قَلَ رسول الله (صلى الله عليه و سلم ) : " كُلُّ مُسْكِرٍ خَمْرٌ , وَ كُلُّ مُسْكِرٍ حَرَامٌ , وَ مَنْ شَرِبَ الخَمْرَ فِي الدُّنْيَا فَمَاتَ وَهُوَ يُدْمِنُهَا , لَمْ يَتُبْ , لَمْ يَشْرَجْهَ فِي الآخِرَةِ. "
Le Messager d’Allah (saw) a dit :

“Tout ce qui enivre est une boisson alcoolisée et tout ce qui enivre est illicite. Celui qui boit de l’alcool en ce monde puis meurt en état de dépendance sans se repentir n’en boira pas dans l’au-delà.”

Sahih Muslim, Livre des boissons, Hadith 5218