Le Prophète Muhammad (saw) et les Femmes

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lundi 28 décembre 2015

Le Prophète Muhammad (saw) et les Femmes

La religion apportée par le Prophète Muhammad offre à la femme, un statut social, un honneur et une dignité. L’Islam garantie à la femme des droits civils, juridiques, économiques et sociaux.

Depuis l’Antiquité, les religions et les philosophes  traitent avec importance le sujet de la femme et des relations homme-femme. En général les philosophes, notamment Aristote, ont une image plutôt négative de la femme, voire même inacceptable pour beaucoup d’entre elles. 

L’approche des religions monothéistes et polythéistes sur le statut des femmes sont totalement différentes voir mêmes souvent contradictoires. A la suite de riches expériences acquises tout au long de l’Histoire de l’être humain, l’avènement de l’Islam et de ses principes concernant le statut de la femme, ainsi que  l’approche du Prophète vis-à-vis des femmes musulmanes et non-musulmanes, a eu pour effet d’une révolution au sein de la société.

La religion apportée par le Prophète Muhammad offre à la femme, un statut social, un honneur et une dignité. L’Islam garantie à la femme des droits civils, juridiques, économiques et sociaux. Obtenant ainsi le statut de fille, d’épouse et de mère, les femmes acquièrent les mêmes droits et privilèges que ceux des hommes.  L’Islam n’est pas à l’origine de l’arriération, de l’ignorance, de l’absence des droits humains des femmes musulmanes au sein de certaines sociétés orientales, au contraire, c’est le résultat d’une conjoncture politique, économique, sociale et psychologique. Après la disparition du Prophète, l’impact des conditions politiques, environnementales, culturelles et sociales, ainsi que la compréhension patriarcale de la société ont eu pour effet de restreindre les droits de la femme, l’arriération de son statut, voire même avec le temps, l’adoption de cette tradition aux interprétations du fiqh.*

Le statut des femmes au sein de la famille et de la société, l’étude des rôles et l’évaluation de la nature des relations homme-femme à l’époque du Prophète Mohammad nous informe sur la vision de l’Islam à ce sujet. L’Islam dessine le portrait de la femme en tant qu’un individu égal à l’homme et possédant un statut équivalent, que ce soit par sa création ou par ses droits et responsabilités. L’homme et la femme sont interdépendants de manière égale. Le Saint Coran dit : ‘Elles sont un vêtement pour vous et vous êtes un vêtement pour elles’ (1). Dans un autre verset : ‘Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autre’(2). Lors de son Serment d’Adieu, le Prophète Muhammad (saw) déclara sur les droits des femmes et des relations homme-femme : « Ô peuple ! Vous possédez des droits sur vos femmes tout comme elles possèdent des droits sur vous ! ». Par conséquent dans l’Islam, la femme est au même niveau que l’homme et est son équivalente dans le domaine des droits individuels, juridiques et sociaux. La femme possède des droits individuels tels que le droit au culte, à l’héritage, au commerce et à la disposition de ses biens. La femme est donc protégée face aux hommes par la loi et le droit divin, et l’objectif est d’en faire prendre conscience la société.

Comme il est précisé dans le Saint Coran, malgré qu’en tant qu’individu, l’homme et la femme possèdent les mêmes droits et privilèges juridiquement et religieusement,  il est impossible de dire qu’il y a une égalité absolue entre les sexes (3). Au niveau physique, biologique et psychologique, il est certain que la nature de la femme est différente de celle des hommes. L’Islam a déterminé les fonctions spécifiques de chacun des sexes et leurs différents rôles tout en considérant leur nature. Elle a égalisé les deux dans la mesure du possible et les a  clairement différencié selon leur fitra*.

L’Islam n’est pas à l’origine de l’arriération, de l’ignorance, de l’absence des droits humains des femmes musulmanes au sein de certaines sociétés orientales, au contraire, c’est le résultat d’une conjoncture politique, économique, sociale et psychologique. 

La différence des rôles, causée par la différence dans la nature des hommes et des femmes, a induit des différentes dispositions dans le domaine de l’héritage et du mariage. Ces différentes dispositions ont, quant à elles, dessiné un portrait de la femme musulmane soumise, possédant un statut secondaire. L’exemple du partage de l’héritage en faveur de l’homme stipule qu’en cas de décès, la moitié de l’héritage revient aux garçons au détriment des filles, ce qui vient étayer ce portrait. Cependant, selon la juridiction islamique, l’homme seul est responsable de l’entretien de sa famille et du paiement de la pension alimentaire de sa famille proche et éloignée, de la participation au paiement d’indemnités en cas d’accident et de la participation au paiement de la dotte. Face à cela, la responsabilité pécuniaire de la femme est en conséquence bien diminuée. Au final, il est tout à fait compréhensible que l’homme perçoive une part avantageuse de l’héritage familiale.

D’après le droit islamique, le droit de divorce appartient au mari. Dans le domaine du divorce, l’homme possède visiblement davantage de droits. Cependant, la responsabilité économique du divorce repose sur les épaules du mari, ce qui évite en conséquence de divorcer par plaisir. Par ailleurs, une femme qui n’est pas heureuse en couple, qui subit des persécutions, peut également demander à un juge d’arbitrer et de mettre fin au mariage. La femme peut demander le divorce avec sa propre volonté et initiative en payant un certain prix, le muhalea. Il est connu qu’à l’époque de Mohammad (saw) les femmes avaient des droits concernant le mariage et le divorce. Par exemple Fatima, sa fille, n’était pas d’accord pour le deuxième mariage de son mari Ali, et le prophète (saw) a soutenu sa fille et dit à son beau-fils  ‘Soit tu divorces de Fatima, soit tu renonces au second mariage’.

Le Saint Coran accepte les différences biologiques, mais ne considère pas cette conjoncture comme un handicap. Pourtant dans certains pays islamiques, l’idée de l’inégalité des sexes s’appuye sur ces différences biologiques et devient un moteur nourrisant ‘l’autorité absolu de l’Homme’. Le fait de ne pas comprendre le Coran et les Hadiths dans leur intégralité génère des détournements principalement dans le domaine de la soumission de l’épouse envers son époux et dans celui des droits individuels octroyés à la femme. Bien au contraire, au temps du Prophète, le statut de la femme au sein de la famille et de la société, les relations du Messager d’Allah avec les femmes et son comportement sensible concernant le droit des femmes sont une preuve de la valeur réelle donnée à celles-ci par l’Islam. Il est également reconnu que le Messager de Dieu (saw) se comportait très bien avec les femmes non-musulmanes, qu’il est venu en aide à l’une d’elles pendant son voyage de Médine à la Mecque, qu’il ait laissé partir un couple non-musulman ayant donné des informations utiles à l’armée musulmane au cours d’une guerre. En outre, on exprime qu’il prenait soin des femmes musulmanes malades en allant même leur rendre une simple visite chez elles.

On peut dire que l’Islam attribue des rôles précis à l’homme et à la femme sans pour autant répartir définitivement leurs tâches respectives. Il peut paraitre que ces fonctions soient inégales et parfois même avantageux pour un sexe mais c’est seulement à l’époque du Prophète que les femmes ont gagné une existence dans la vie sociale et religieuse. La présence de certaines femmes était notable notamment dans le domaine politique, militaire et scientifique. Le Prophète Muhammad agissait souvent en accord avec les conseils de ses épouses dans le domaine politique et  il est connu que le Prophète (saw) acceptait la médiation des femmes pour les prisonniers politiques. Un autre exemple prouvant le rôle actif des femmes au sein de la société est la sollicitation d’Aisha par les Compagnons du Prophète afin qu’elle puisse les guider.  Il est connu qu’Aïcha maitrisait les sciences religieuses comme les Hadiths, mais également les fatwas, les affaires d’héritage, l’histoire, l’affiliation, la poésie, la médecine et l’astronomie.              

De plus contrairement à la vie professionnelle d’aujourd’hui dans la société Islamique, on voit que les limites de travail à l’époque étaient plus flexibles. Par exemple, l’épouse de Muhammad (saw), Zeineb s’occupait elle-même de la maroquinerie et offrait en aumône ce qu’elle gagnait. Mohammad (saw) aidait ses épouses pour le ménage, retouchait ses vêtements déchirés, cousait ses chaussures. Ainsi, on voit que dans l’Islam, la femme a une personnalité indépendante et est économiquement libre. Un Hadith dit : ‘les femmes ne sont pas le bien des hommes mais ce sont des individus ayant les mêmes droits’. En outre, elle a pu emprunter de l’argent auprès de Khawla bint Amar et demandé de lui envoyer la viande qu’elle fit égorgé à Doubaa bint Az-Zoubair. Ceci nous permet d’entrevoir la vision et les relations du Prophète avec les femmes.

Il est clair qu’à l’époque de Mohammad (saw) les femmes avaient leur propre personnalité, elles étaient conscientes de leurs droits et pouvaient se défendre en conséquence. L’image de la femme musulmane soumise, passive, avec un statut secondaire est le reflet des clichés proférés par les Occidentaux et la pratique dégénérative avec le temps de l’Islam par les Musulmans.

Il est clair qu’à l’époque de Mohammad (saw) les femmes avaient leur propre personnalité, elles étaient conscientes de leurs droits et pouvaient se défendre en conséquence. L’image de la femme musulmane soumise, passive, avec un statut secondaire est le reflet des clichés proférés par les Occidentaux et la pratique dégénérative avec le temps de l’Islam par les Musulmans. Les pensées négatives sur les musulmanes malheureusement se sont formé au fil du temps et se contredisent avec les pratiques de l’époque de Mohammad (saw). On peut dire que les cultures patriarcales ont lu les bonnes critiques du Coran concernant les femmes de manière à soutenir leurs propres préjugés. Le fait que les hommes aient plus de responsabilité par rapport aux femmes a nourri la croyance que ces messieurs aient plus de droit et d’autorité sur elles. Ainsi un verset du Coran dit : ‘Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance. Mais les hommes ont cependant une prédominance sur elles’(4). Mais cela ne signifie aucunement que les femmes doivent être secondaires au sein de la famille et de la société,  ou encore qu’elles perdent leur statut d’individu à part entière. Ce qui est important dans l’Islam, ce n’est pas le sexe mais le degré de serviteur auprès d’Allah. Ainsi le verset ‘Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux’ (5) vient conclure ce sujet. 

 


(1) Al-Baqara / 187

(2) At-Tawba / 71

(3) Al-Hujraat / 35

(4) Al-Baqara / 228

(5) Al-Hujraat / 13

قَلَ رسول الله (صلى الله عليه و سلم ) : " كُلُّ مُسْكِرٍ خَمْرٌ , وَ كُلُّ مُسْكِرٍ حَرَامٌ , وَ مَنْ شَرِبَ الخَمْرَ فِي الدُّنْيَا فَمَاتَ وَهُوَ يُدْمِنُهَا , لَمْ يَتُبْ , لَمْ يَشْرَجْهَ فِي الآخِرَةِ. "
Le Messager d’Allah (saw) a dit :

“Tout ce qui enivre est une boisson alcoolisée et tout ce qui enivre est illicite. Celui qui boit de l’alcool en ce monde puis meurt en état de dépendance sans se repentir n’en boira pas dans l’au-delà.”

Sahih Muslim, Livre des boissons, Hadith 5218