Les sceaux du Prophète Muhammad (saw)

Editor

mercredi 17 août 2016

Les sceaux du Prophète Muhammad (saw)

Le sceau de la prophétie

Les sources islamiques indiquent que cette marque n’était pas présente à la naissance du Prophète Muhammad (saw). Cependant, il y a une divergence quant au moment de son apparution.

Les sources islamiques ont traité du sceau prophétique sous différents aspects tels que sa forme, le fait de savoir si cette marque comprenait une écriture ou non, si elle était présente à sa naissance ou était apparue plus tard et si elle avait ou non disparu à sa mort. En effet, le Prophète Muhammad (saw) était d’une part un être semblable à tous, mais possédait d’autre part des caractéristiques spécifiques à lui. Ces caractéristiques sont présentées dans les œuvres de sira (biographie prophétique) et chamâil dans les chapitres nommés Dalâil ou Khasâis.  Toutes ces informations ont été rassemblées et analysées dans des livres nommés généralement Dalail al-Nubuwwa ou Khasais al-Nabiyya.

Il a été d’autre part affirmé que Muhammad (saw) était le dernier des prophètes. L’un des hadiths traitant de ce sujet illustre tout particulièrement l’importance de l’institution prophétique et souligne le statut du sceau des prophètes d’une manière très éloquente :

« Mon exemple et celui des prophètes avant moi est comme celui d'un homme qui a construit une maison, l’a parfait et embellie sauf l'espace d'une brique dans un coin. Alors les gens visitaient la maison et ils étaient étonnés de sa beauté, mais disaient : « Pourquoi n'a-t-il pas posé cette brique ? Si seulement il l’avait fait ! » et je suis comme cette brique manquante et je suis le dernier des prophètes. » (Bukhari, al Jami’u al sahih, IV, 162-163 ; Tecrid tercemesi, IX, 295)

Il est clairement établi dans le Coran et dans les hadiths que la chaîne prophétique a débuté par Adam (as) et que Muhammad (saw), que l’on nomme le prophète des derniers temps, constitue le dernier maillon de celle-ci. Et il n’y aura donc aucun autre prophète après lui.

Ainsi, Allah (awj) a d’une part clairement déclaré que Mohammad (saw) était le sceau des Prophètes et a marqué le « sceau de la prophétie » sur le corps béni de notre Prophète (saw).

Les compagnons et les savants musulmans ont utilisé le terme de « Khatam al-Nubuwwa » pour désigner cette marque de la prophétie qui se trouvait sur le corps du Messager (saw). Khatam al-Nubuwwa, c'est-à-dire le sceau de la prophétie, la marque de la prophétie, le cachet de la prophétie, la trace de la prophétie, … 

Les informations indiquent en résumé que l’Envoyé de Dieu (saw) possédait sur son dos, entre ses deux omoplates, une marque protubérante ressemblant à un sceau.

Les sources islamiques indiquent que cette marque n’était pas présente à la naissance du Prophète Muhammad (saw). Cependant, il y a une divergence quant au moment de son apparution. L’avis le plus courant est que ce sceau aurait été marqué lorsque, durant son enfance, la poitrine du Messager (saw) avait été ouverte et son cœur purifié. Il est aussi rapporté que la marque de la prophétie avait disparu à la mort du Prophète (saw). Toutes ces informations prouvent que ce sceau n’est pas un aspect naturel du corps du Messager (saw), mais est le symbole divin de sa prophétie.


Le cachet gravé sur la bague du Messager (saw)

Représentation approximatifve

Les sources indiquent clairement que le sceau prophétique a été transmis du Prophète Muhammad (saw) à Abu Bakr (ra), qu’il a lui-même transmis à Omar bin Khattab (ra) qui le transmit à son tour à Othman (ra). Et à la sixième année du califat d’Othman (ra) qui a duré douze années,  la bague est tombée dans le puit d’Aris, puis a disparu.  Le fait que la bague du Prophète (saw) n’a pas été transmise à n’importe quel compagnon, mais spécifiquement à ces trois personnes, démontre que ce sceau n’était pas une propriété privée du Prophète (saw) mais un symbole réservé uniquement au chef d’État.

L’utilisation du cachet n’était pas courante en Arabie et ce, jusqu’à l’hégire. La sixième année de l’hégire (627), le Prophète Muhammad (saw) a voulu présenter et inviter les pays voisins à reconnaître le nouveau pays musulman en leur envoyant des lettres officielles. Cette volonté d’envoyer « des lettres d’invitation à l’Islam » à mise au jour un problème nouveau. Certains compagnons l’ont alors conseillé: « Ô Messager de Dieu ! Les rois des pays étrangers ne prendront pas en considération des lettres qui ne comportent pas de cachet ! Il serait alors inutile de leur envoyer des lettres qu’ils ne prendront pas au sérieux ».  Le Prophète (saw) a alors tout de suite demandé que lui soit préparé un cachet. Puis a envoyé les lettres après les avoir cachetées.

Ce cachet appelé en turc  « mühür » ou « hatem » signifie une bague et se nomme en Arabe « khatam ». Ainsi, le terme khatam al-Nabi doit se traduire par « la bague ou le cachet du Prophète (saw) ». Abdullah bin Omar (ra) raconte : « Le Prophète Muhammad (saw) avait demandé à recevoir une bague en argent. Il cachetait les lettres officielles qu’il envoyait avec celle-ci, mais il ne la portait pas. »

Les sources indiquent que cette bague était en argent et possédait un large chaton. C’est ce chaton  qui faisait office de cachet et il y était inscrit ces trois mots sur trois lignes: « Muhammad Rasul allah ». Ces trois termes y étaient gravés du bas vers le haut et donc à la ligne du bas se trouvait le nom béni du Prophète : Muhammad (saw), puis : « rasul » (le Messager) à la deuxième ligne et finalement tout en haut: Allah. Les informations relatant que le chaton était de la même matière que la bague semblent plus sûres.

Certains compagnons, voyant que le Prophète Muhammad (saw) s’était fait faire une bague, ont aussi désiré s’en procurer une. Mais le Prophète (saw) est tout de suite intervenu et a dit : « Que personne ne fait faire une bague avec la même inscription que mon cachet ! ». Le Prophète (saw), à travers cette interdiction, a garanti le sérieux que se devait un État et a en même temps ainsi clairement délimité les frontières entre sa vie privée et sa fonction officielle. Effectivement, alors que tous les effets personnels du Prophète Muhammad (saw), de ses chaussures à ses vêtements, de ses verres d’eau à son épée, ont tous été conservés par les compagnons. Cela n’a pas été le cas pour son cachet. Les sources indiquent clairement que le sceau prophétique a été transmis du Prophète Muhammad (saw) à Abu Bakr (ra), qu’il a lui-même transmis à Omar bin Khattab (ra) qui le transmit à son tour à Othman (ra). Et à la sixième année du califat d’Othman (ra) qui a duré douze années,  la bague est tombée dans le puit d’Aris, puis a disparu.  Le fait que la bague du Prophète (saw) n’a pas été transmise à n’importe quel compagnon, mais spécifiquement à ces trois personnes, démontre que ce sceau n’était pas une propriété privée du Prophète (saw) mais un symbole réservé uniquement au chef d’État. En effet, il est connu que ces trois noms avaient été, chacun à leur tour, les califes de la communauté et avaient ainsi endossé la responsabilité de gouverner le pays. Ils ont donc utilisé ce cachet quand ils ont eu besoin de sceller un document. Selon ce qu’a rapporté Hussein (ra), le quatrième calife Ali bin Abi Talib (ra) avait fait graver la même formule sur sa bague durant son propre califat.

قَلَ رسول الله (صلى الله عليه و سلم ) : " كُلُّ مُسْكِرٍ خَمْرٌ , وَ كُلُّ مُسْكِرٍ حَرَامٌ , وَ مَنْ شَرِبَ الخَمْرَ فِي الدُّنْيَا فَمَاتَ وَهُوَ يُدْمِنُهَا , لَمْ يَتُبْ , لَمْ يَشْرَجْهَ فِي الآخِرَةِ. "
Le Messager d’Allah (saw) a dit :

“Tout ce qui enivre est une boisson alcoolisée et tout ce qui enivre est illicite. Celui qui boit de l’alcool en ce monde puis meurt en état de dépendance sans se repentir n’en boira pas dans l’au-delà.”

Sahih Muslim, Livre des boissons, Hadith 5218